GPL, hybride, électrique, hydrogène : quelle est la meilleure solution pour rouler propre et moins cher ? Tour d’horizon des atouts et des contraintes des véhicules verts
Parmi les critères de choix d’une voiture propre, la question du mode énergétique est la plus déterminante. Voici tout ce que vous devez savoir sur le GPL, l’électrique et l’hydrogène avant de vous décider.
Depuis que la voiture est mise sous surveillance dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, différentes solutions énergétiques mieux-disantes pour l’environnement sont utilisées par les constructeurs. Chaque énergie a ses atouts mais aussi ses contraintes.
GPL : plus respectueux de l’environnement et budget carburant réduit
Plus écologique que l’essence ou le diesel, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) a longtemps été la seule alternative pour rouler plus propre tout en réduisant sa facture de carburant.
Peu de constructeurs proposent des véhicules équipés en usine pour circuler au GPL. En France, trois marques se distinguent avec une offre de modèles d’entrée de gamme : Renault, Dacia et Fiat. Pour les autres véhicules, le GPL impose l’installation en deuxième monte d’un second réservoir de carburant séparé, capable de supporter des pressions allant jusqu’à 30 bars. Selon les dispositifs, la bascule entre le GPL et l’essence se fait manuellement via un bouton dédié ou automatiquement.
Plutôt respectueux de l’environnement, le GPL émet dix fois moins de particules fines qu’un moteur essence. Il permet aussi de réaliser de substantielles économies lors de votre passage à la pompe, grâce à un niveau de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) bien moins important : le prix d’un litre de GPL est généralement inférieur de 30 % à celui d’un litre d’essence SP95.
Revers de la médaille, un moteur fonctionnant au GPL consomme un peu plus qu’avec l’essence. Par ailleurs, si le réseau des stations-services proposant du GPL est assez dense en France, il n’en va pas forcément de même à l’étranger. Prévoyez également un adaptateur lors de vos déplacements hors des frontières de l’Hexagone, les pistolets de remplissage n’étant pas harmonisés en Europe. Enfin, l’emploi d’un réservoir spécifique réduit la capacité de chargement du coffre de votre voiture.
Hybride : le meilleur de l’essence et de l’électrique
Pas encore prêt à franchir le pas du tout électrique ? La voiture hybride est faite pour vous. Elle allie le meilleur des deux mondes :
Popularisées par Toyota depuis les années 2000, les voitures hybrides sont aujourd’hui proposées par quasiment tous les constructeurs. Certains proposent même des véhicules disponibles en « full hybrid » (hybride simple ou FHEV) ou en « plug-in hybrid » (hybride rechargeable ou PHEV), à l’instar de Kia avec sa Nyro.
Le « full hybrid » est une bonne solution si vous ne disposez pas de solution de recharge à domicile ou sur votre lieu de travail. Une voiture comme le Honda HRV est un véhicule urbain qui peut également vous permettre de vous échapper pour de plus longs trajets. Plus imposante, la Lexus RX450h fait figure de véhicule principal dont l’usage modéré sur de grandes distances permettra de tirer le meilleur profit de son hybridation.
Le « plug-in hybrid » offre lui une autonomie en mode tout électrique qui avoisine les 50 km en cycle WLTP mixte, particulièrement bien adaptée à un usage citadin. C’est le véhicule idéal si vous pouvez utiliser une borne de recharge à votre domicile. Inconvénient : le poids des batteries qui impacte la consommation de carburant en mode thermique. Le Renault Captur E-Tech Hybride Rechargeable est l’exemple parfait de cette nouvelle génération de véhicules polyvalents, peu polluants et plutôt économique à l’usage.
Électrique : une solution d’avenir disponible dès aujourd’hui
Les jours du moteur à explosion sont comptés. L’Europe prévoit en effet que les véhicules diesel, essence, GPL ou même hybride ne pourront plus être produits à compter de 2035.
Les constructeurs ont tous pris le virage de l’électrique, certains prévoyant l’électrification complète de leur gamme avant même cette échéance. Ainsi, Jaguar-Land Rover vise le tout électrique à l’horizon 2025, Opel en 2028, Ford, Peugeot, Renault ou encore Mercedes en 2030…
Mais dès aujourd’hui, de nombreux modèles 100 % électriques sont déjà disponibles chez de nombreuses marques. Pas question en effet de laisser l’américain Tesla faire la course en tête !
Les aides gouvernementales vous permettent de passer à l’électrique sans trop creuser dans votre budget. Un modèle comme la Dacia Spring, voiture électrique la moins chère en Europe, s’affiche à un peu plus de 12 400 euros, une fois le bonus écologique déduit. Et à l’usage, vous pouvez compter sur un coût de l’énergie électrique en moyenne moins cher de 73 % par rapport aux carburants fossiles. Le tout sans aucune émission de CO₂ !
Si le réseau des bornes de recharge publique est encore limité, il se développe fortement. Les solutions de paiement tendent aussi à s’harmoniser et dans un avenir proche, vous n’aurez probablement plus à emmener avec vous plusieurs cartes pour payer vos recharges. Côté autonomie, les progrès des batteries couplés à l’efficience des voitures permettent d’espérer de longs trajets sans craindre la panne sèche.
Faites votre choix parmi plus de 50 modèles disponibles en France : Renault Zoé ou Megane E-Tech, Peugoet e-208, BMW i4 ou iX, Cupra Born, Kia EV6, Hyundai Ioniq 5, Mercedes EQB, Volvo C40, Aiways U5, Seres 3, MG Marvel R, sans oublier la voiture électrique la plus vendue en France en 2021, la Tesla Model 3.
Hydrogène : une pile à combustible encore peu répandue
La Hyundai Nexo ou la Toyota Mirai ne vous disent peut-être rien et c’est normal : ce sont à l’heure actuelle les deux seuls véhicules fonctionnant à l’hydrogène (H₂) commercialisés. L’hydrogène doit sa relative discrétion au choix qui a été fait de réserver cette énergie aux véhicules lourds comme les bus et les camions.
Certes, le plan de relance initié par l’État en 2020 fait une place à la filière de production d’hydrogène vert (produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable), qui a été dotée d’un budget de 7 milliards d’euros d’ici à 2030.
Mais faut-il pour autant acheter une voiture H₂ ? À moins de vouloir jouer les précurseurs, pas sûr que vous y soyez gagnant pour le moment. Le kilo d’hydrogène, qui permet d’effectuer une centaine de kilomètres, est en effet vendu environ 12 €, et ce dans très peu de stations accessibles aux particuliers...
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