Voiture de fonction : les avantages de l’hybride

En mettant une voiture de fonction hybride à disposition de vos collaborateurs, vous faites un geste pour la planète… et votre budget. Entre économies de carburant et mesures fiscales d’accompagnement, l’hybride cumule les avantages pour les employeurs et leurs salariés.
 

En juin 2022, le Parlement européen a voté la fin de la commercialisation des véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Mais avant que l’ensemble du parc automobile fasse sa migration vers l’électrique, les motorisations hybrides essence/électrique vont se généraliser, notamment dans le monde du travail pour les salariés dotés de véhicules de fonction ou de service. 

 

En France, ce sont déjà 20 % des voitures neuves vendues en mars 2022 qui sont des véhicules électriques ou hybrides. La tendance devrait être la même pour les véhicules de fonction, notamment en raison de plusieurs avantages fiscaux consentis aux entreprises.
 

Voitures micro-hybride, hybride simple ou hybride rechargeable, quelles différences ?

 

La technologie des moteurs hybrides se décline en trois catégories :
●    la micro-hybridation (MHEV) : un petit moteur électrique assure l’arrêt et le redémarrage du moteur thermique et se recharge quand la voiture roule. Un système particulièrement adapté aux véhicules à usage citadin, qui permet de réduire les émissions de CO² du véhicule ;
●    l’hybridation simple (HEV) : un moteur électrique puissant vient « soulager » le moteur thermique lors de certaines phases de fonctionnement, permettant d’abaisser la consommation de carburant. La batterie électrique se recharge en roulant, notamment lors des phases de décélération et de freinage ;
●    l’hybride rechargeable (PHEV) : le moteur électrique est encore plus puissant et bénéficie d’une batterie de forte capacité, rechargeable via une borne. L’autonomie est supérieure aux systèmes MHEV et HEV.

 

Consommation de carburant : avantage à l’hybride

 

Même si les constructeurs ont accompli des progrès notables en termes de consommation de carburant avec leurs moteurs diesel et essence, leurs motorisations hybrides rebattent les cartes dans ce domaine. 
 

Ainsi, une voiture micro-hybride laisse espérer en moyenne une économie de carburant de l’ordre de 10 %. Un moteur hybride simple est encore plus économe, avec plus de 30 % d’essence économisée. Quant à la motorisation hybride rechargeable, c’est celle qui consomme le moins d’essence : près de 80 % de carburant économisé si le mode « full electric » (tout électrique) est régulièrement utilisé pour de courts trajets.
 

Une économie d’autant plus intéressante pour les employeurs qui choisissent d’accorder des avantages en nature à leurs salariés en prenant en charge l’utilisation du véhicule pour leurs déplacements personnels en plus des déplacements professionnels. Que ces avantages soient accordés dans le cadre d’un forfait annuel ou qu’ils correspondent aux frais réels engagés, le coût est moindre pour l'employeur comparé à celui d’un véhicule thermique. 

 

Si les avantages de l’hybride sont cumulés à un contrat de location de type LLD comprenant l’entretien du véhicule, l’assurance et l’assistance en cas de panne, les entreprises peuvent espérer de belles économies, mais aussi un vrai gain de sérénité sur la gestion de leur flotte automobile.  

Pourquoi la fiscalité des véhicules hybrides de fonction est avantageuse ?
 

Les véhicules hybrides essence peuvent bénéficier d’une exonération de la taxe annuelle sur les véhicules de société (TAVS) selon leur taux d’émission de CO². Ainsi, avec un taux inférieur ou égal à 60 g/km, l’exonération de la première composante de la TAVS est acquise et définitive.
 

Par ailleurs, si vous faites l’acquisition ou louez un véhicule hybride entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, vous pouvez bénéficier d’un amortissement non déductible en fonction de ses émissions de CO² :

●    20 300 € pour un taux d’émission supérieur ou égal à 20 grammes et inférieur à 50 grammes de CO² au kilomètre ;
●    18 300 € pour un taux d’émission supérieur ou égal à 50 grammes de CO² au kilomètre et inférieur à 160 grammes de CO² au kilomètre pour les véhicules achetés à partir du 1er janvier 2022 ;
●    9 900 € pour un taux d’émission supérieur à 160 grammes de CO² au kilomètre pour les véhicules achetés à partir du 1er janvier 2022 ;

Bon à savoir également : la TVA sur l’essence est récupérable à 80 % sur ce type de véhicule. Cela peut même monter à 100 % pour une hybride rechargeable avec une autonomie supérieure à 50 km selon les normes WLTP.

 

L’hybride éligible à la prime à la conversion

 

Le bonus écologique a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2022 et le dispositif de la prime à la conversion reste en vigueur et concerne également les personnes morales. Pour en bénéficier, vous devez mettre au rebut un véhicule diesel immatriculé avant le 1er janvier 2011 ou un véhicule essence immatriculé avant le 1er janvier 2006.
 

Depuis le 1er juillet 2022, seuls les véhicules hybrides émettant moins de 127 grammes de CO² au kilomètre sont éligibles, avec un barème de primes variable :
●    1 500 € pour les véhicules émettant moins de 50 grammes de CO² au kilomètre ;
●    2 500 € pour les hybrides rechargeables dont l’autonomie est supérieure à 50 km et le prix d’achat inférieur à 60 000 €.

 

Des aides régionales pour les véhicules de société hybrides

 

Plusieurs régions proposent des aides à l’achat de véhicules à motorisation hybride pour les professionnels, ainsi que des subventions pour financer des infrastructures de recharge.

 

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